D
ans mon cœur, la température à sortie les sapins et c'est le moins qu'on puisse dire...
Histoire:
Mon histoire n'a rien à envier aux autres: elle n'est pas mieux, peut-être pas pire. Dans tout les cas, elles n'est pas drôle, ni glorieuse, ni joyeuse. Mon histoire, c'est celle d'un enfant bâtard, fils d'un loup-garou de Telmac et d'une femme de Narnia.
Dès que ma mère s'est retrouvée enceinte, mon père l'a laissé tomber. Il était marié, et si qui que se soit avait appris qu'il avait eu une Narnienne comme maîtresse, il aurait surement été considéré comme un traître, donc, si en plus, on était venu à apprendre que la Narnienne était enceinte, ça aurait été pire.
Ma mère n'a jamais dit quoi que se soit, au sujet de mon père, pas même son nom, pas même à moi, mais, derrière ce silence, mes grands-parents se sont doutés qu'il ne devait pas être très apprécié de la famille. Elle ne me le dira que bien plus tard, sur son lit de mort, après m'avoir fait promettre que je n'essayerais pas de le retrouver.
Mon histoire commence donc il y a quarante ans, dans la petite chaumière d'une famille de Narniens.
Mon père n'ayant jamais rien voulu savoir de moi, j'ai été élevé pas ma mère, sous le regard attendri de mes grands-parents et de mon oncle. Pourtant, malgré leurs sourires et tout l'amour qu'ils me donnaient, je voyais bien, la journée, avant la pleine lune, que leurs regards s'assombrissaient. Les nuits de pleines lunes, je me faisais enfermé dans la cave, tout seul, et la lente et douloureuse transformation en loup-garou commençait.
Petit, je ne comprenais pas pourquoi je me transformais, pourquoi c'était si douloureux, pourquoi j'étais le seul à me transformer, pourquoi est-ce qu'on m'enfermais dans la cave. Je finirais pas comprendre que c'était dans mes gênes, que ça l'avait toujours été et que ça le serait toujours, car mon père était loup-garou et que, étant son fils, je devais être un loup-garou à mon tour. N'ayant pas de gênes loups-garous, ma mère, ses parents et son frère ne se transformaient pas et, si on m'enfermais dans la cave, c'était parce que je ne savais pas assez bien me contrôler: j'aurais pu tuer ma propre mère que je ne m'en serais pas rendu compte! Aujourd'hui, je me contrôle un peut mieux, bien que ce ne soit pas encore ça!
Malgré tout l'amour, la bonne éducation et tout la patience de ma mère, j'avais toujours un vide, au fond de moi, ce vide que laisse l'absence d'un père. J'ai dû me construire, faire mes armes, seul, en essayant de m'imaginer à quoi ressemblait mon père; si j'avais des traits de caractères ou physiques, voir des mimiques, que lui avait aussi, si je lui manquais, si, avec sa femme, il avait eu des enfants et si eux aussi étaient des loups-garous.
Et puis, me sentant différent des autres enfants de mon âge, dû au fait que j'étais loup-garou, je restais en retrait des autres.
Mon grand-père était marchand, il voyageait donc souvent et, lorsque j'eus une dizaine d'années, il commença à m'emmener avec lui, pour m'apprendre les rudiments du métier.
Et, quelques années plus tard, au grand dame de ma mère, mon oncle, maître d'armes, commença à m'apprendre comment me servir d'une épée, d'un poignard et d'un arc - "ça peut toujours être utile".
Avec mon grand-père, nous allions souvent au campement Narnien pour nous approvisionner ou pour approvisionner la cité. C'est lors de l'une de nos "visites", au campement que, à dix-huit ans, j'ai rencontré Mireille. Mireille, qui a transformé le glaçon qui ne savait pas sourire et s'aimer que j'étais à avoir un peut plus confiance en lui, à s'ouvrir un peut aux autres, dû moins, à ceux qui tenaient à lui. Mireille que j'épouserais, cinq ans après.
Dès le départ, Mireille a cru en moi. Elle a cru au fait que je pouvais être quelqu'un de souriant et sympathique, malgré les apparences. Elle a réussi à faire de moi quelqu'un d'un peut moins froid et distant et un peut plus ouvert aux autres. Mireille était guérisseuse, elle est toujours d'ailleurs, et a toujours refusé de quitter le campement, où elle se sentait utile. J'ai toujours respecté et ça et, depuis, je repasse souvent au campement.
Elle a toujours voulu avoir des enfants, moi pas. Les enfants, ça fait parti de ces choses sur lesquelles on a jamais été d'accord, elle et moi, et qui a toujours été sujet de disputes. Et puis, il y a trois mois, elle m'a annoncé, comme ça, tranquillement, alors que je rentrais après une absence d'un mois, environ, qu'elle était enceinte de deux mois. Bon, d'accord, Noël, reste calme, digère l'information! Une fois l'information "digérée", on se fait une raison, on se dit que se qui est fait est fait, on peut pas revenir en arrière, et que ce petit bout, qui sera très certainement adorable, il faudra que j'apprenne à m'en occuper mais, pour moi qui n'est jamais eu de père sur qui prendre exemple, ça va être difficile de se comporter en bon père. Pourtant, Mireille me fait souvent remarquer que, depuis qu'elle est enceinte, je m'inquiète beaucoup plus pour elle que d'habitude.
C'est ma mère qui aurait été ravie d'apprendre qu'elle allait être grand-mère mais, malheureusement, elle est décédée six mois après que j'ai rejoint épousé Mireille. Elle a toujours été de santé fragile et la maladie l'a emportée. Avant de mourir, elle m'a tout raconté sur mon père mais m'a fait promettre de ne pas essayer le retrouver, de peur des représailles, mais c'est difficile d'essayer de ne pas essayer de le rencontrer. Mais, de toute façon, est-il toujours vivant, aujourd'hui?
Caractère:
Disons que, niveau caractère, je ne suis pas compliqué, enfin, ça dépend du point de vue: j'ai tendance à être froid et distant, avec les autres, et je suis de nature solitaire. Je ne suis pas du genre à parler beaucoup et je ne fonce pas tête baissée dans une histoire trop risquée que je sais perdue d'avance.
Je suis patient mais, comme tout le monde, ma patience à des limites.
Je saurais prêt à n'importe quoi, pour ceux que j'aime et, lorsqu'on me fait un coup bas, j'ai tendance à rendre les coups, et ça peut être vicieux car je peux être très rancunier, quand je veux.
Je suis aussi quelqu'un de désordonné et peut, parfois, être un peut tête en l'air, se qui fait que je ne retrouve pas forcément les affaires que je cherche.
Et, malgré mon sale caractère, je crois que je suis quelqu'un de simple qui ne prend pas facilement la grosse tête.
Physique:
J'ai des cheveux roux, mi-longs et lisses, et une barbe et une moustache de la même couleur. J'ai des yeux gris-verts, voir bruns, par moment.
Je suis de taille moyenne et ai une carrure un peut forte, mais ça ne fait pas de moi une grosse brute pour autant.
Sinon, que dire? J'ai quarante ans et je les fait, je ne peux pas le nier.