onjour! Je m'appelle Eerin, un prénom qui s'hérite de femme aînée en femme aînée dans ma famille, je doit bien avouer que je l'aime bien, il est comme un lien entre ce que j'ai été et ce que je suis, mais mes amis me surnomment 'Rin. Je suis né(e) à Telmar et j'ai 20 ans. Côté coeur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est Hétérosexuelle. J'appartiens au groupe Telmarin et je suis une humaine . Je suis une personne insolente, réfléchie, râleuse, courageuse; mais aussi sans pitié, tête brûlée, extravertie, revencharde, Taciturne, Combative, Forte, Ironique, Observatrice, secrète, opportuniste, cachottière, ambitieuse, sans aucun tact, Rebelle, et distante mais au fond je suis surtout nostalgique, rêveuse et seule. On me dit que je ressemble beaucoup à Jenna Louise Coleman.

a mince cape lui serrait les épaules et la protégeait quasiment pas du froid, elle avait été de bonne facture autrefois mais aujourd'hui ce n'est plus qu'un vieux bout de cuir, une peau de bête trouée comme celle de l'homme qui la portait avant la jeune fille.
Eerin avance discrètement dans les ruelles de Telmar, son pas décidé ne fait aucun bruit. Elle semble être une simple ombre, furtive, à peine l'aviez vous remarqué qu'elle disparaissait.
Elle serre d'une main un pan de sa cape et de l'autre essaye de combler le trou de la poche de sa veste. Sa position est assez inconfortable.

Personne ne l'a vue. Aucun des gardes n'a vu cette petite masse sombre traverser les remparts, personne n'a été capable de l'arrêter. Un sourire se dessine sur les lèvres gercées de la jeune fille, elle est vainqueur de l'imposteur. Par un miracle inconnu, et surprenant, elle est passée et personne ne l'a vue.
Elle bouge enfin son bras gauche, celui qui tenait le fond de sa poche. Ankylosé d'être rester aussi longtemps ainsi, elle le laisse pendre le long de son corps, serrant aussi fort qu'elle pouvait l'étau de ses doigts autour du bout de parchemin.
Ultime cadeau paternel.
Elle y tient comme à la prunelle de ses yeux, le parchemin est devenu rare et donc très coûteux, comme le rêve littéraire d'Eerin. Ecrivain, elle aurait dû être écrivain, ou poétesse, chanteuse...si personne ne serait venu troubler le cours des jours paisibles.
Elle n'emmène que ce bout de parchemin, cette cape et un couteau d'enfant. Rien de plus, et rien de plus symbolique. Pas de superficialité là où elle va.
Narnia, terre envahie et blessée, ne demande pas à une jeune fille de venir chanter des contes mais à venir se battre.
Et elle, elle veut trouver son combat dans celui des Narniens. Elle veut mener sa vengeance sur le terrain Narnien.
Et elle racontera à son père ce qu'elle à fait pour lui et ses frères.



Eerin lance un regard derrière elle, personne ne la voie, tant mieux. Elle plonge sa main dans sa veste et ressort un morceau de papier, plié en plusieurs fois, chiffonné et usé. Elle le déplie avec attention et laisse apparaître l’écriture en pâte de mouche et un peu maladroite de la jeune fille. Ces mots qu’elle a écrit il y a de cela maintenant un an, au coin d’une table de taverne, à la frontière de Narnia. Cette feuille, son cadeau, la plume un prêt, un moment de grâce, une pause littéraire avant de continuer son chemin effréné. La brune remonta le col de sa veste pour se protéger du froid puis entama une énième lecture.

Feu, sang et lame. Guerre, fin et départ. J’ai vu Telmar tombé, j’ai vu notre calme se briser, renversé par un homme venu d’ailleurs, de trop loin pour être des nôtres, il c’est quand même imposé, imposteur suprême.
J’ai vu pour la dernière fois Telmar il y a de cela 5 ans, il y a 5 ans tout était encore comme maintenant, conflit vain, enlisé depuis des dizaines, ou peut être des centaines d’années, je ne sais même pas. Conflit opposant tout le monde contre tout le monde, chacun construisait ses alliances et les révoquaient le jour d’après. Les armées se sont perdues, se sont elles aussi enlisées et détruites au fur et à mesure, mais je m’égare.
Après la venue de l’Imposteur Il s’en ai suivit des restrictions, des lois abusives visant à réduire nos libertés. S’en ai suivit aussi encore la guerre, toujours la guerre. Pourquoi ? Pourquoi à tu fait tout ça Imposteur ? Tu a détruit des vies, et tu a détruit la mienne, mais ça tu ne le sais pas. Tu ne sais pas que tu à envoyé mon père et mes frères, qu’ils ne sont jamais revenus, que de ta faute je me suis retrouvée seule à errée, vagabonde désespérée. Tu ne sais pas ce qu’il te risque d’arriver quand tu m’aura en face de toi, ne sous-estime pas la colère d’une fille habile avec ses armes.
J’ai réussit à quitter Narnia, comment ? Ce serait trop long à expliquer, dites vous seulement qu’avec un peu de jugeote et beaucoup de chance on y arrive. J’ai traverser toutes les plaines, longues et stériles, j’ai atteins Narnia. Pourquoi vouloir rejoindre cette terre mystique aujourd’hui à moitié détruite par mon peuple et tant d’autres ?
Les Narniens veulent la même chose que moi : la liberté. Mais je veut aussi évoluer à leur côté, devenir plus forte, plus importante, et ainsi pouvoir me trouver devant lui.
Ma vengeance est certes égoïste, mais combien de gens dans ce monde veulent voir la mort de l’Imposteur ? Moi je ne fais pas qu’y rêver, je veux y arriver, et je ferais tout pour. Il m’a détruit, il a détruit tout ce que j’avais, il a détruit ma vie, et il a détruit bon nombres de choses chez les autres.
Pour Telmar et pour moi, je ferais en sorte que cet Imposteur meurt.

Le liquide descend le long de sa gorge, brûlant et réconfortant, réchauffant le fond de son estomac crispé par le froid. Eerin lève les yeux de son papier froissé, ces quelques mots couchés là pour l’éternité, enfin l’éternité...c’est un peu grandiloquent comme mot mais il lui plaît. La jeune fille repose sa gourde d’alcool à côté d’elle, par terre. Le froid s’est légèrement dissipé mais reste persistant, qu’attendre de plus de quelques gouttes d’eau de vie ?
Eerin entendis la neige crisser derrière elle, d’un geste vif elle plie la feuille et la range à l’intérieur de sa veste. La brune tourne la tête et aperçoit son compagnon de garde, un Telmarin, convaincu par la cause Narnienne et avec qui elle a fait une bonne partie du chemin. Il vint s’asseoir près d’elle et lui tend vers un bout de pain un peu moisi sans dire un mot. Eerin l’accepte sans un mot à son tour. Ils restent ainsi un long moment tous les deux, regardant l’œil vide la forêt sombre devant eux.
-On ferait mieux de rentrer, il fait plus chaud dans la grotte.
Finit par lâcher son ami.
Eerin ne répond pas, elle pense encore aux mots qu’elle avait écrit, il y a de cela quelques mois, elle pensait vraiment tout ça ? Ou alors c’est-elle simplement laisser aller au gré de sa plume ? Penser ainsi la répugne et l’attire à la fois. Ce...but ambitieux et vengeur, est-ce qu’elle serait capable de l’accomplir ? Eerin, fille des bas fonds de Telmar, l’assassin de l’Imposteur ? Et pourquoi pas...oui pourquoi pas. Qu’est ce qu’il lui empêche de devenir cet assassin ? Cette pensée la fait sourire. A côté d’elle, l’ami la regarde bizarrement, ne comprenant pas ce sourire soudain. Eerin tourne la tête vers lui, son sourire s’élargit, et lui répond enfin :
-Ouai allons à l’intérieur.
Elle se lève, mue par un regain de force inattendu, motivée par une seule chose : rentrer, et grandir, grandir et devenir plus forte. Devenir plus forte pour qu’un jour ce qu’elle désire s’accomplisse. Elle, la petite archère du camp, toujours en dernière ligne, effacée car inintéressante. Elle allait devenir celle qui tirera la flèche dans le cœur de l’Imposteur, il n’y a qu’elle qui le fera, il n’y aura qu’elle qui y aura le droit. Il a asservi, trompé et tué un peuple, ce sera alors une fille de ce peuple qui le tuera.
Telle est sa décision.

Ainsi au fond de Narnia une fille de rien du tout a décidé qui sera la victime de sa peine et de sa vengeance, et sa proie n’est pas n’importe qui. Un rude programme pour une fille qui a encore tant de chemin à parcourir.