onjour! Je m'appelle Dilhan Ezra Ashford mais mes amis me surnomment Ezra, Ez'. Je suis né(e) à ville de naissance et j'ai 27 ans. Côté coeur, je suis eh bien... cupidon m'a complètement oublié hein..., sachant que mon orientation sexuelle est contrôlée par ses belles dames. J'appartiens au groupe Archenlandais et je suis un(e) humain . Je suis une personne silencieuse, fêtard, sans que ça paraisse trop, têtu, rusée; mais aussi patiente, un peu rancunière, qui a de la difficulté à se caser, renfermée. On me dit que je ressemble beaucoup à Sam Claflin.

e fixai ma mère qui se trouvait assise à la table devant moi. Les sourcils froncés, les bras croisé sur le torse, l’air grave de celle qui m’avait mise au monde sonnait une clochette d’alarme à mes oreilles. Qu’allait-elle encore m’annoncer? Jamais elle ne prenait cet air lorsqu’elle n’avait rien d’important à me dire. La dernière fois, elle m’annonçait la mort d’un de mes oncles dont je n’avais aucune idée de son existence, mais cette fois je craignais bien que ce serait une histoire pire. Elle m’enjoignit à prendre place à cette même petite table qui meublait notre petite résidence. Poussant un soupire exaspéré, je m’exécutai  tirant la chaise pour m’y asseoir. Que ne ferais-je pas pour cette mère qui m’était si précieuse? Je n’avais qu’elle dans ma famille que je connaissais vraiment. Mon paternel était pour moi une grande énigme jusqu’à ce que j’atteigne mes vingt ans.  C’est à ce moment que ma mère a décidé qu’il était  temps pour moi de connaître la vérité, qu’elle me jugeait suffisamment responsable pour que je sache qui était ce mystérieux homme qui avait contribué à ma mise au monde. Évidemment, ma mère est incapable de faire dans de courts récits ce qui s’est passé dans le temps. Il lui faut me raconter de long en large tout ce qui peut bien c’être produit. J’y suis habitué au fond… Elle entama son long monologue, moi je prenais soin de ne jamais l’interrompre. J’allais enfin savoir qui était ma seconde partie inconnue. Non pas que j’y aie absolument tenu à savoir, mais maintenant, c’était un élément de plus à savoir d’où je venais…

«Tu comprends que tu n’es pas obligé de faire cela Ezra?» Silencieux, j’affichai un visage fermé à ma mère. Elle savait mieux que quiconque s’infiltrer dans ma tête. Elle savait ce que je m’apprêtais à faire. Cela faisait de multiples fois que je ramassais mes effets personnels qui nous permettaient de tenir en vie. Ma mère, si bonne citoyenne, ne parvenait pas à se faire à l’idée que j’allais voler, dérobé à autrui de la nourriture ou autres articles qui nous permettaient à nous de tenir debout. Je savais que c’était mal, mais je n’avais pas le choix. Je n’avais pas envie d’y rester, pas plus que de voir celle qui m’avait mise au monde dépérir par manque de nourriture ou encore par manque de chaleur. Elle posait ses yeux foncés sur ma personne, secouait la tête encore et encore en espérant me faire changer d’avis. Ce que nous savions tous les deux, c’était que j’avais une trop grosse tête de cochon pour l’écouter. Je savais que je risquais gros à chaque. Son seul argument était « Et si tu te faisais prendre? Tu imagines comment notre situation serait pire? » Cependant, comme j’étais jeune, j’avais une  tête brulée, tant que je ne m’étais pas fait prendre, pourquoi je craindrais qui que ce soit et quoi que ce soit? Je me croyais inatteignable et doué. Rien ne pouvait m’arrêter.

Les choses se sont mises à empirer. J’avais du mal à jouer le cambrioleur, les gens étaient plus sur leurs gardes et ils étaient moins faciles d’approche. J’étais connu dans mon petit village et là maintenant qu’ils doutaient de mon innocence dans les vols, je me devais de peaufiner mon jeu. Je me mis à charmer la gente féminine, n’y voyant que ma seule option. J’y trouverais peut-être mon salut. En charmant les plus jeunes, en promettant des lunes impossibles à avoir, le Casanova en moi faisait son œuvre et je parvenais à avoir certains articles nécessaires à ma mère et moi.  Je devenais une nouvelle sorte de voleur. À l’insu de plusieurs personnes, mais oh combien de cœur brisé?! Je n’en éprouvais pas de réel remords. C’était pour ma survie personnelle, bien que ça n’en devienne presque une manie, une vilaine manie qui me pourchasse. Je suis un amoureux de ces belles dames aux superbes courbes. Les voir de loin, les étudier, la majorité voulait toutes la même chose. Ces dames veulent être choyées, désirées… J’ignore si c’est la même chose dans les rangs plus hauts que le mien, mais pour les paysannes qui parcouraient les mêmes rues que moi, c’était ce qui courrait. Elles voulaient avoir de l’attention, être charmées et moi je leur offrais en échange de certains biens. J’essayais de tout faire pour avoir une meilleur condition de vie que ce j’avais depuis bien trop longtemps, c’est-à-dire une pauvreté qui ne me laissait aucun répit.

Près de vingt-et-un an c’était écoulé depuis ma naissance. Je me retrouvai face à ce château immense que je regardais d’un mauvais œil. Était-ce vrai ce que ma mère m’avait dit ou c’était simplement pour que je me calme et m’assagisse? Raffermissant ma poigne sur mon sac, je me lançai à l’assaut de ce qui serait peut-être mon futur destin. En entrant dans l’enceinte du palais richement décoré, je m’arrangeai pour faire ce pour quoi j’étais venu. Mon père était apparemment dans la garde royale, j’allais enfin en avoir le cœur net. Selon les dires de ma mère, j’étais un enfant bâtard au fond. La seule chose qu’elle m’avait affirmé c’était que j’étais son portrait craché, plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Finalement, je l’ai bel et bien vu, il est resté sous le choc. Lui comme moi, nous nous attendions pas à cette visite, à cette nouvelle. Personne ne pouvait nier notre lien de parenté. Il n’a pas eu d’autre choix que d’accepter ma présence, au point où j’en vins à m’enrôler également dans la garde royale du royaume. Je ne suis pas sûr que mon père et moi sommes tout à fait à l’aise dans cette situation, mais c’est toujours mieux de rien. Je ne considère pas qu’il me doit quelque chose, pas plus que je ne lui dois quelque chose. En fait, je préfère l’éviter. Bien que nous ayons un travail au même endroit, je ne fais pas exprès de le croiser et l’éviter m’amuse beaucoup plus. Pendant plus de vingt ans il a été absent de ma vie alors son arrivée ne change rien. Il est personne pour moi.

Les années passent et je suis toujours au même endroit. Je fais ce qu’on me demande, mais lorsque j’ai le droit à mes propres actes, je fais ce qui me plait. Les remords, les scrupules, rien de tout cela m’atteint. Dès qu’il m’est possible, je fonce voir ma mère, m’enquérir de son état et prendre soin d’elle apportant avec moi ce que je peux pour lui venir en aide. De plus j’évite de m’enticher de qui que ce soit. Ma première peine d’amour m’a suffisamment causé d’ennui, me plongeant dans une profonde détresse. Ce n’est pas pour rien que je m’étais mis à jouer au Casanova. Si Cupidon ne m’a pas donné de chance par le passé, je ne lui offre plus l’opportunité de me faire du mal. L’attachement n’est pas pour moi. Peu m’importe si je finis le plus solitaire des loups. J’ai des aventures qui durent plus longtemps que d’autres, mais je finis toujours par me lasser et aller voir ailleurs. Probablement que si je rencontre la vraie bonne fille, je pourrais décider de me caser et de faire de moi quelqu’un de réellement fidèle, mais en attendant, je ne m’attarde pas à ce sujet, il passe très loin dans mes priorités, préférant de loin m’occuper de mon job plutôt que celui de l’amour…